Grimpette sur le toit du Lévézou
Deuxième point culminant du sud Aveyron (1128m), royaume des coccinelles, le Monseigne qui se dresse sur le Parc Naturel Régional des Grands Causses offre un panorama de toute beauté.
Votre randonnée pédestre sur un itinéraire, parmi des paysages constitués de genêts et bruyère sauvage régalera vos sens : senteurs, couleurs, chant des oiseaux…
Une expérience
vécue par Christine
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01 Décollage immédiat pour le Lévézou
Nous déambulons sur une large piste, puis très rapidement un balisage nous indique un petit sentier à droite. C’est une rando super pour les amateurs de végétation, d’arbres en fleurs, d’abeilles et d’insectes variés que nous sommes ! A cette époque (fin avril), beaucoup d’arbustes sont en fleurs, et les abeilles s’activent ! On les entend bourdonner, tournoyer et virevolter. Les pattes chargées de pollen, elles nous entourent et nous accompagnent. Le balisage est bien fait.
Nous foulons désormais un sentier sablonneux chargé de schiste et de grès. Les oiseaux enchantent nos oreilles et les alouettes sifflent leur mélodie des grands espaces. Nous prenons de l’altitude et la végétation change. Une multitude de framboisiers décore les talus ! Il est beaucoup trop tôt pour la cueillette, dommage !!! On commence à voir de tous jeunes bouleaux. L’ombre rafraîchissante chargée de la senteur douce et sucrée des pins cède la place à une petite pente assez raide. Ce doit être très joli à l’automne, la bruyère semble recouvrir d’un tapis épais les alentours..
02 Pique-nique au sommet
Et voilà ! La végétation s’ouvre sur un point de vue dominant quasiment tous les environs ! C’est le 2ème plus haut sommet du Lévézou : 1128m d’altitude ! Ici on appelle ces sommets les « Puechs ». Deux tables d’orientation se tournent le dos, chacune tournée vers son horizon : au loin le panorama s’ouvre sur l’Aiguille du Midi, les Pyrénées. Deux tables, deux soeurs jumelles ! Autour de nous, de véritables tapis de bruyère violets mouchetés de fleurs jaunes !
A l’automne, les forêts de sapins qui se situent sous les yeux des éoliennes, sont réputées pour la cueillette des champignons et plus particulièrement des cèpes, mais chuuut, c’est un secret !
N’est-ce pas un endroit idéal pour pique-niquer ? Tome de nos producteurs locaux, charcuterie de nos bouchers, crudités de nos maraîchers, douceurs de nos apiculteurs, desserts de nos pâtissiers…
Curiosité
Vous remarquerez des tas de pierres empilés dans les champs, on les appelle les clapas en occitan. Ici, elles servent d’abris pour les coccinelles.
Une sculpture mystérieuse ?
Une installation triangulaire nous intrigue depuis notre arrivée. Nous apprendrons que le sommet du Monseigne a été utilisé après la Révolution française par les astronomes Delambre et Méchain comme point de repère géodésique pour mesurer le méridien terrestre.
Le but : définir le mètre comme nouvel étalon de mesure. Sous l’Empire, un télégraphe Chappe était installé sur ce point culminant et bien dégagé.
03 La descente en serpent
Après avoir bien profité du point de vue, de nous être laissés griser par le vent, rassasiés, nous descendons le chemin qui longe la haie de sapins dans la trajectoire des éoliennes. Nous allons passer à côté de forêts. On reprend le chemin à l’inverse. En passant, on grimpe sur un gros tas de grumes de bois, c’est amusant. De là, on distingue une petite retenue d’eau en contrebas.
Bientôt, comme mêlé au souffle du vent, on distingue un son que je connais pourtant bien… mais qu’il est étrange de l’entendre ici !!! On s’arrête, silence total, chut, on tend l’oreille… Mais oui ! Ce sont bien des… des grenouilles !!! Alors ça par exemple, si je m’attendais à entendre le chant des grenouilles ici !!! C’est ce petit étang, aperçu plus haut, du haut de notre tas de grumes qui les abrite, à n’en pas douter ! Pour le retour au carrefour des 4 chemins, nous prenons le sentier en face du chemin du lac pour entamer la descente vers le village de Saint-Laurent.
Notre conseil
A ne pas manquer au retour : un panorama d'exception
Prenez la direction Mauriac, sur une toute petite route en lacets qui vous offrira de beaux points de vue : l’horizon est dégagé et les prairies en fleurs nous entourent. Sur les bas côtés, l’herbe à déjà bien poussé aussi, avec son cortège de fleurs sauvages.
Bientôt ce sont de magnifiques hêtres qui nous protègent de leur ombre. Le vert de leurs toutes jeunes feuilles est très tendre. En fait, ici, c’est une palette incroyable de tons verts différents, du foncé au très clair qui s’entremêlent, se côtoient, se superposent.
Sur le plateau et avant de redescendre vers le village de Mauriac, prenons le temps de nous arrêter sur le plateau au niveau d’un bosquet de sapins et contemplons le viaduc de Millau.
En pratique
Point de départ de la balade : Rendez-vous au village de Saint-Laurent du Lévézou. En provenance de Toulouse suivez la N88 et la D911 (direction « La Primaube » puis « Pont de Salars » et sur la droite, Saint-Laurent du Lévézou). Depuis Millau par la D911, puis à gauche direction Saint-Laurent du Lévézou. Parking sur la place du village.
Prévoir de l’eau, un petit sac à dos pour le pique-nique et un coupe-vent qui pourra servir au sommet. Dans tous les cas, de bonnes chaussures fermées, une casquette ou un chapeau seront utiles à tous, car de belles distances sont dépourvues d’ombre.
C’est bon à savoir : les fleurs s’épanouissent plutôt de mi avril à mi juin et la bruyère fin août.
Info accessibilité :
Le sentier n’est pas praticable en poussette. Optez pour un porte bébé si vous prenez des tout-petits avec vous !
La montée est un peu raide pour les personnes âgées se déplaçant difficilement.
Un accès routier est possible : depuis Saint-Laurent, prendre la direction de Mauriac et tourner à droite au panneau indiquant le Puech Monseigne. Un parking vous permet de vous garer à quelques centaines de mètres du point de vue.
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