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du 20 au 21 Septembre
Eglise de Solsac, dans le cadre des journées européennes du patrimoine.
Aux confins du Causse Comtal dominant le Vallon de Marcillac, le Manoir de Solsac, commune de Salles la Source, est un petit château bâti en moellons de grès et pierres de taille de calcaire blond.
Resté dans un état proche de son origine, il est représentatif de ces petits châteaux du premier quart du XVII ème des environs de Rodez.
Parmi ses caractéristiques les plus singulières :
• Une cheminée au décor sculpté bellifontain.
• Un cycle de deux peintures, malheureusement fort endommagées, représentant l'histoire de Tobie.
• Une porte de style classique.
Un lieu chargé de mémoire à découvrir pour les amateurs d’histoire et de patrimoine authentique.
Historique de la construction
Selon la tradition orale, le premier château seigneurial de Solsac aurait été détruit par un incendie. L'ancien château ne se trouvait pas sur l'emplacement de l'édifice actuel mais au sud-est de celui-ci. Géraud de Masnau, chanoine et official de la cathédrale Notre-Dame Rodez, fait bâtir à Solsac, par Jean Menil, maître maçon de Rodez, le château. Trois prix-faits renseignent les étapes d'édification du nouveau château. Ils font état d'une tour et de douze grandes fenêtres, sept romaines et cinq lucarnes. Ils sont confiés au maître maçon ruthénois Jean Menil avec les charpentiers ruthénois Pierre Gayrard et Pierre Ségaly. en 1610, 11 et 12.
Descriptif
Bâti dans un appareil de moellons de grès moyens, aux nuances ocres, et de pierres de taille d'un calcaire blond, posées en chaînage aux angles, le château de Solsac est composé de deux ailes, ouest et nord, jointes par une tour carrée, selon un plan en L. Il est complété par une dépendance au sud ; par des jardins au nord et à l'ouest. Le tout est ceint d'un mur dont la maçonnerie est semblable à celle des ailes du logis, isolant le château, à l'extrémité ouest du village. La distribution du château est principalement assurée par la tour carrée, renfermant l'escalier en vis. Mais la distribution se décline aussi selon des moyens de circulation autonomes, adaptés aux différents aspects de l'occupation de la demeure. Élévation, couvrement et couverture relèvent d'un même parti de simplicité, parti avec lequel s'accorde le sobre décor d'architecture de la porte de la cage d'escalier, inscrite dans une travée dorique. Quelques morceaux d'architecture viennent agrémenter, avec une légère fantaisie, ce parti. Ainsi le fronton triangulaire couronnant la porte de la cage d'escalier est brisé par l'insertion d'une petite voûte, une tourelle ovoïdale sur cul de lampe fait fi du mur d'enceinte, de gracieux jours en médaillons ouvrent les chambres. A l'intérieur, la distribution distingue parties privées et de services. Quant à l'aménagement mobilier, il permet de situer, au rez-de-chaussée et au sud de l'aile ouest les cuisines, équipées d'un petit silo et d'un évier. De nombreuses cheminées anciennes sont conservées dans les salles et les chambres. Trois d'entre elles bénéficient d'un décor particulier. Celle de la salle nord du rez-de-chaussée, affichant un riche ornement bellifontain, fut certainement remployée ici. La cheminée de la grande salle, au premier étage, est ornée d'un décor peint remarquable tant par ses qualités esthétiques exceptionnelles, malgré un état préoccupant, que par son iconographie. Outre la présence d'un tel décor peint, celui-ci, par la complémentarité de sa composition sur deux supports, permet de restituer la distribution de l'aile ouest au premier niveau. Entre réception et intimité, nous reconnaissons ici, la grande salle, suivie d'une antichambre et de la chambre avec, dans la tourelle à l'angle sud-ouest, probablement un petit cabinet de toilette. Le niveau de comble à surcroît est divisé en de multiples chambres abritant des cheminées de type dorique.
Si son élévation extérieure n'affiche pas de grandes ambitions côté cour, le château de Solsac réserve quelques surprises dans l'ornement adopté pour distinguer les parties privilégiées de la demeure, celles jouant notamment un rôle de réception. C'est le cas de la porte ouvrant sur la cage d'escalier, ornée d'un décor d'architecture puisant dans les motifs doriques sa sobriété et son élégance, ou encore de la grande salle et de la pièce en enfilade ou s'épanouit, sur les hottes des cheminées, le cycle de Tobie, évoquant directement la personnalité du commanditaire des lieux, Géraud de Masnau, chanoine de la cathédrale de Rodez. Les parties intimes sont, quant à elles, agrémentées de quelques préciosités, tels les petits espaces circulaires ou ovoïdaux, autant de cabinets agrémentant les chambres et où l'on trouve des jours en médaillons. L'intérêt de ce château, pour avoir été récurrent à toutes les étapes de l'analyse, extérieure et intérieure, ainsi qu'aux différents niveaux de l'édifice, réside dans l'adéquation entre les choix architecturaux et l'établissement aux champs. Le plan et les moyens de circulations à l'extérieur organisent tout d'abord la part agricole au sud-ouest de la parcelle, la part privée au nord-est, et donnent à chacune de ces parties des moyens de circulation autonomes. A l'intérieur, cette distinction est clairement appliquée au premier niveau, réservant au sud les parties de service. Enfin, à tous les niveaux, il s'agit de profiter pleinement de l'environnement naturel offert par cette implantation, des accès directs aux jardins sont possibles dès le rez-de-chaussée par des portes-fenêtres ouvrant sur une large terrasse. L'on remarque surtout le porche qui de la cour conduit au jardin d'agrément tandis qu'au niveau un, la grande salle mène, par une porte et quelques marches, au même jardin. Enfin, s'il ne peut accéder aux jardins, le visiteur peut jouir de la vue qu'en offrent les multiples fenêtres aux larges ébrasements continus jusqu'au sol, celles-ci permettant de se tenir au plus près du dehors. Les hôtes ou les résidants, jouissent quant à eux de vues mises en scènes par les moulures des fenêtres, petits cadres autour de la toile de fond que constitue le Vallon. Plus que l'ostentation, c'est l'aisance et le confort qui ont été privilégiés en ces lieux, comme pour mieux révéler la communion entre l'homme et la nature.
Le cycle de Tobie, remis au goût du jour au 16e siècle par l'évêque de Rodez, François d'Estaing, prend place sur la hotte droite de la cheminée dorique de la grande salle, au premier étage. Trois scènes, du plan du fond jusqu'au premier plan, nous rapportent successivement l'épisode de la rencontre entre Tobie père, Tobie jeune et l'archange Raphaël, celui du voyage de Tobie jeune et Raphaël, enfin la scène de la capture du poisson. Le cycle se termine sur la hotte de la cheminée de la pièce qui suit la grande salle, au sud, par la scène de la guérison de Tobie père.
Le Manoir de Solsac à bénéficier de l'aide de la Fondation du Patrimoine. Une part importante de la toiture d'ardoises du Cayrol a été refaite en 2023 et 2024.
Localisation
Journées du patrimoine : manoir de SolsacManoir de Solsac 544, rue du Causse ComtalSolsac12330 Salles-la-Source lat. 44.4779 - lon. 2.5073
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