Expérience à vivre Insolites découvertes
dans la vallée du RanceCabinet de curiosités : Petits secrets, grandes histoires et art millénaire
Une expérience
vécue par Mylène
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De Saint-Méen à Mounès, les gorges du Rance, il faut les boire des yeux pour les croire. Ces deux villages nichés au cœur d’une sauvage nature valent le détour ! L’un fut marqué par le passage d’un Saint qui fit jaillir la source du village et l’autre vit naître et grandir le plus grand de nos compatriotes. Soyez prêt à vivre une expérience immersive qui laisse place à l’imaginaire et qui apporte la preuve que la vie est un mystère et une sacrée source d’inspiration !
01 Saint-Méen, l’eau miraculeuse
Un hameau de quelques âmes capable d’accueillir jusqu’à 2000 fidèles relève déjà du miracle me direz-vous !
Blotti au fond d’une ravine qui dévale de l’arête volcanique du Merdelou, l’humble village perché à 1000m d’altitude est le centre du pèlerinage le plus réputé de l’Aveyron.
De Manon des Sources aux croyances du Professeur Tournesol, les mystères de l’eau ont souvent fait divaguer notre imagination. S’il est rare de surprendre l’essor d’une rivière, suivez-moi je vous emmène à l’endroit précis où l’eau a jaillit vers l’an 600. Là, se trouve une petite chapelle et une source dite miraculeuse...
Comment y aller ?
Depuis Camarès, prendre la D51 en direction de Lacaune sur 14 km.
02 De l’eau pour soulager sa peau !
Il y a ceux qui vénèrent et il y a ceux qui s’en lavent les mains. Mais l’affluence y est telle que mon dieu, on ne peut occulter la ferveur des croyants et de toutes les espérances qu’offre l’eau du Rance ! Méen, de retour d’un pèlerinage à Rome fit jaillir au pied du Merdelou une source. L’eau soigna les habitants atteints de la peste. En reconnaissance de leur insigne Bienfaiteur, le hameau fut baptisé Saint-Méen. Des siècles plus tard, l’eau est toujours aussi précieuse. Elle possède paraît-il des propriétés aux effets bienfaisants pour les maladies de la peau (rien de scientifique bien sûr). On continue par tous les temps à faire provision d’eau, à la toucher, à lui dire au revoir ou peut-être ne plus la quitter et partir avec elle.
03 Sur les pas d’Henri Cot, le géant aveyronnais
Je vais vous confier l’une de nos plus grandes curiosités. Dans la catégorie fascinante, je vous propose de jongler avec le géant Henri Cot né le 30 janvier 1883 au Cros de Mounès. Ce ne sont pas ses beaux yeux qui ont fait sensation mais ses mensurations !
Du haut de ses 2,30 m, il fut le plus grand conscrit de France mais aussi le petit dernier d’une famille de sept enfants. L’armée qui n’avait pas de quoi le vêtir et le loger le réformera pour son gigantisme. Sa croissance exponentielle le transportera dans l’univers envoûtant et fantaisiste des foires foraines et des cirques. Aux côtés du lilliputien, Peter Colibri, ils se produiront dans les palaces à l’étranger.
Henri Cot mourut tragiquement à l’âge de 29 ans à Lyon. La rumeur racontait que le cercueil enterré ne contenait pas son corps, qui aurait été conservé par la science. Depuis la fenêtre de la salle qui retrace sa vie, la vue s’ouvre sur le cimetière. Sa tombe n’est plus et le mystère laisse toujours perplexe à Mounès….
04 Bijoux et poterie, l’alliance du feu
Ce n’est pas un, mais deux esprits créatifs qui habitent à la Coutarié, Céline et Bruno.
Elle, doit sa vocation à ses rêves de céramiste. Lui, façonne la terre comme d’autres la cultive, avec passion. De Paris en passant par la Polynésie et les Iles Fidji, après l’argent, la nacre et les perles noires, c’est dans le sud de l’Aveyron que Céline Trémolières s'épanouit avec le laiton et la porcelaine. Dans une maison en pierre au creux d’une vallée en pente douce, elle redonne vie avec la flamme de son chalumeau et ses bijoux martelés au hameau de la Coutarié.
On ne peut qu’être sensible à ce lieu unique et à cette émulation créatrice qui répond à une vraie quête de sens.
05 De la terre à la flamme,
l’art de la cuisson primitive
Je quitte l’établi de Céline les yeux pétillants d’admiration pour faire un tour près de Bruno Romera, le potier de la Coutarié.
Il fabrique principalement une vaisselle en grès rouge simple et fonctionnelle. De la petite tasse à café à la grosse jarre, j’apprends que les beaux effets flammés sont créés par la cuisson au feu de bois. Aux antipodes des grandes enseignes, cet atelier est partagé par deux artisans d’art passionnés qui ont uni leur destinée artistique et amoureuse.
Je ne vous cache pas que j’ai flashé sur des bols. Depuis lorsque je bois mon café, j’ai plaisir à contempler les marbrures et les veines de ce bel objet façonné qui me réchauffe les mains. Je sais d’où il vient...
Aux alentours...
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