Cette année, l'artiste peintre et sculpteur Nicolas Sanhes investit les lieux de ses œuvres abstraites au formalisme singulier qui utilisent un répertoire de formes épurées.

Extrait de l’entretien à paraitre dans le catalogue de l’exposition du château de Taurines :

"Ma sculpture est la structure primitive de ma peinture.

C’est la sculpture qui fournit mon répertoire formel puisque les formes que je peins sont en réalité les vides définis par les lignes d’acier. Chaque peinture est un jalon, chacune s’appuie sur la précédente, c’est le même processus que dans la sculpture. La peinture m’offre une nouvelle respiration temporelle, elle s’organise différemment et permet de fixer plus rapidement des combinaisons formelles. Le point commun à mes deux pratiques est de définir un champ de travail restreint, pour trouver dans la somme des contraintes, un nouveau champ des possibles.

Ma peinture est la traduction bidimensionnelle de ma sculpture.

Les formes colorées organisent la surface de la toile en fonction de leurs géométries et des rapports et densités chromatiques tout en utilisant les mêmes concepts que dans la sculpture que sont l’emploi de la ligne, de la forme, de l’espace, de l’équilibre, de la tension.

Dans les deux pratiques artistiques les éléments sont tous posés avec précision. L’art est aussi une question de millimètres.

Et comme l’écrit Jean-Louis Poitevin : "La puissance des lignes est de créer le vide mais en tant que forces incarnées, elle ont une autre fonction, celle d’écrire l’espace, c’est-à-dire de l’inventer. C’est pour cela qu’elles semblent, indéfiniment tendre vers ce qui est au-delà d’elles. Cette tension nous fait immanquablement penser à celle qui affecte l’univers dans son ensemble, cette force d’expansion sans limite, qui crée l’espace à mesure qu’elle se déploie.» Artificielle apesanteur ..."

Renseignements et, pour les groupes, réservation (semaine et weekend) auprès de la mairie.